Le plan national contre le décrochage scolaire affiche des premiers signes encourageants

23 000 jeunes ont été « raccrochés »  au système scolaire en 2013. L'objectif est porté à 25 000 cette année, a indiqué hier le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, à l'occasion d'un séminaire dressant le bilan de la première année du plan de lutte contre le décrochage scolaire. Ce terme désigne ces « jeunes filles et jeunes gens (de 16 à 25 ans) qui avaient quitté le système éducatif sans diplôme, avec des souvenirs souvent douloureux de leur scolarité, que nous avons pu ramener vers un stage, vers une formation, vers un emploi à terme », évoquait le ministre dans ses vœux quelques jours plus tôt. Le ministère estime à 140 000, soit quinze fois plus que le nombre de décrocheurs « raccrochés »  en 2013, le nombre de ces jeunes qui, chaque année, « quittent le système de formation initiale sans avoir obtenu de diplôme professionnel ni le baccalauréat ». Des jeunes pour lesquels le risque de chômage devient deux fois plus élevé que pour les bacheliers.
Pour le ministère, le plan mis en place fonctionne, puisque sur les 180 000 jeunes repérés comme en décrochage scolaire ou en risque de l’être en 2013, un sur six ont été effectivement pris en charge. Parmi eux, 16 443 sont retournés en formation initiale, et 3 000 ont signé un contrat de service civique. Au centre de ce plan, les réseaux FOQUALE (Formation-Qualification-Emploi), greffés sur les 360 plates-formes d'appui et de suivi des décrocheurs créées par le gouvernement précédent pour coordonner l'action des acteurs de terrain. Ce plan s'accompagne du développement d'actions, en amont, visant notamment à prévenir l'absentéisme ou d'autres décrochages à des moments clés, comme l'orientation, trop souvent « subie »  pour une partie des garçons notamment qui décrochent en lycée professionnel.
C'est justement très en amont, dès la petite enfance, que certains experts considèrent qu'il convient d'agir pour prévenir l'échec scolaire, et par là même, ces décrochages. « La lutte contre les inégalités commence dans les crèches », selon le titre d'un rapport de la fondation Terra Nova qui sera dévoilé la semaine prochaine par Olivier Noblecourt, adjoint au maire de Grenoble.

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